Parlons vélo
Entretiens avec Mathieu
Coureau
"C’est moi le curé,
c’est moi qui dit la messe"1
Parlons vélo retrace le parcours du champion
français de 1980 à 1994, ainsi que son point de vu de manager d’équipe
française "FDJ". Pour concevoir ce livre, il s’entretien – sans
langue de bois – avec Mathieu Coureau, reporter sportif chez Ouest-France. Charge
à lui de rédiger, sous la forme d’une conversation, la rédaction du livre. Parlons
vélo nous fait revisiter sa période de coureur cycliste.
Fan de Luis Ocaña, champion cycliste espagnol,
de Jacques Anquetil qu’il surnomme "Alain Delon", pour sa
prestance : dont il dit qu’il avait le don de capter, d’attirer les
regards… Chose que certains coureurs d’aujourd’hui non pas ! C’est donc tout naturellement qu’il se tourne
vers une carrière sportive de coureur cycliste amateur (1975 – 1980). Il
devient, fort logiquement, coureur professionnel en 1981.
À la fin de sa période cycliste (1994), il reprend avec son frère, un bar (boite de nuit) sur Renazé. En 1997, après avoir revendu l’affaire, il crée avec son frère Yvon l’équipe cycliste de la Française des Jeux. Devenant ainsi le manager et son frère directeur sportif. Au fil de la lecture, on découvre son histoire, son caractère, ses coups de gueule, ses passions de collectionneur, son palmarès (Champion de France, deux victoires dans le Paris-Roubaix, 8eme du tour de France 1983…). Il est le seul à avoir remporté Paris-Roubaix en tant que coureur et directeur d’équipe sportive.
Au cours de la lecture, il n’hésite pas à soutenir
c’est racine renazéenne, car né à Renazé dans le département de la Mayenne
(53). Il revendique aussi ses racines françaises dont il dit à la page
24 : " Je suis français avant d’être Européen". Bien que
n’étant pas forcément anti-européen, mais il a bien raison. Il distille, tout
au long de la lecture, ses points de vue sur le dopage dont il a dit :"Le
système Armstrong était assez décevant finalement" et il n’a pas apprécié
les commentaires d’un certain directeur sportif espagnol (…) –, les lecteurs du
livre comprendront. (Et que dire des vélos électriques…). Le cas Froome en 2016
et son vélo cassé est également revisité. Visiblement, il n’aime pas la
tournure que prend son sport. Les médias, la mondialisation de son sport et le
comportement de certaines équipes étrangères, etc. sont également passé en
revue. "Krasu", surnom donné à la suite de ses nombreuses
revendications d’emmerdeur, fait ressortir son côté syndical (origine familiale
sans doute) ! Il n’hésite pas à critiquer ouvertement le fonctionnement de
l’UCI, et il ne mâche pas ses mots (…). Tout ceci rend la lecture attrayante.
J’ai relevé une annotation qui m’a bien fait
sourire, comme tant d’autre d’ailleurs, dans le chapitre mondialisation (…) il
cite : "c’est comme les délocalisations d’usine … au bout de dix
ans, on se rend compte que les chômeurs sont chez nous. Non, non et non !
(…) ". Bref, on ne s’ennuie pas.
Les commentaires sur certains coureurs de son
équipe, ou non, sont très pertinents, et même très valorisant…
Avant de continuer, et de conclure cette note
de lecture, je vous livre le résumé, tel qu’il est rédigé au dos du livre, ou
sur les sites marchands : "Marc Madiot, manager général de l’équipe FDJ
et président de la Ligue nationale de cyclisme, a tout connu : la dureté de la
course, les plus grands succès, la création d’une équipe cycliste de haut
niveau, les affaires, la génération perdue du début des années 2000, l’arrivée
d’une relève totalement dénuée de complexes… Il s’est toujours fait une
certaine idée de la France et de son cyclisme. Homme de caractère, il nous
parle sans retenue et n’évite aucun sujet. Ses coups de gueule sont destinés à
défendre son sport, le sport de la France d’en bas. Seule personnalité du peloton
à avoir remporté Paris-Roubaix en tant qu’amateur, professionnel et directeur
sportif, il a accompagné Bernard Hinault et Laurent Fignon dans leurs
triomphes. Il a croisé la route de patrons emblématiques - Bernard Tapie,
Cyrille Guimard - et accueilli sur le Tour de France Nicolas Sarkozy et
François Hollande.
Le Mayennais nous plonge dans les coulisses du cyclisme, ses mafias, ses luttes de pouvoir… Il aborde avec passion les grandes courses du Vieux continent qu’il défend face à la mondialisation. Marc nous livre son histoire et son obsession pour le vélo avec une authenticité sans égale pour un destin sans égal."
Le Mayennais nous plonge dans les coulisses du cyclisme, ses mafias, ses luttes de pouvoir… Il aborde avec passion les grandes courses du Vieux continent qu’il défend face à la mondialisation. Marc nous livre son histoire et son obsession pour le vélo avec une authenticité sans égale pour un destin sans égal."
Avant de clore cette prose, le livre est
préfacé par Christian Prudhomme (ASO). J’ai apprécié la lecture, et le contenu,
on découvre et apprend des choses… Ce qui a permis d’améliorer mes
connaissances [littéraires] avec le milieu et ses pratiques, dont certaines
sont plus que douteuse, comme dans d’autre sport plus ou moins médiatisé.
1)
Citation
du livre.
Pour
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